29 novembre 2005 à 18:45

Désillusionné : dans ma tête

Ça ne marchera pas. C'est simple, si elle a prévu autre chose, si elle m'a oublié, c'est parce qu'à ses yeux ça ne reste encore qu'un jeu, entre nous.

L'illusion d'une relation avec elle, dans laquelle j'apprendrais à la connaître, je ferais des compromis tout comme elle et où nous en serions tous deux plus heureux, est tombée. Peu importe les scénarios que je peux m'imaginer, les faits restent les mêmes. Je ne suis pas marquant pour elle et elle ne cherche qu'à s'amuser avec moi.

Et puis, d'une désinvolture bien réelle, je me dis : puis après? Je vais passer un autre moment léger comme mon après-midi chez elle, bientôt. Je vais être heureux pendant un moment, je ferai la paix avec mon instinct quelques heures. La vie m'offre une nouvelle expérience, on m'offre de grandir encore un peu plus. J'en sortirai avec un peu plus de souvenirs, un peu plus de vécu. Pourquoi je ne sourirais pas?
Un billet signé Nicolas

26 novembre 2005 à 18:45

Désillusionné

C'était tantôt...

Vendredi il y a deux semaines, je l'ai appellé. Elle et moi, on était supposé se voir, ce soir. Avant de partir pour chez elle, il y a dix minutes, je l'ai appellé, juste pour confirmer.

(Téléphone qui sonne)
Elle répond :
- Oui allo?
- Hé salut!
- Nic ! Ça va?
- Très bien, toi? Je passes chez toi tantôt?
- Oups. J'ai complètement oubliée! Je suis désolée, j'ai planifié autre chose avec une de mes amies. Désolée, vraiment.
- ...
- On se reprend?
- Jeudi soir?
- D'accord.
- Ne m'oublie pas.
- Bien sûr que non.
- Bye.
- À jeudi!

...
...
Je me donne le droit d'être désillusionné. Mais toutefois heureux.
Un billet signé Nicolas

18 novembre 2005 à 18:20

Dilemme

(Maudit) instinct...

Bon alors elle veut qu'on se revoit... Je l'ai déjà dit qu'elle était d'une beauté utopique, mais... vide? Vide peut-être seulement en apparences... Vide total, peut-être, aussi.

Et peut-être bien qu'elle n'est pas vide pour vrai. Peut-être bien qu'elle n'est que timide. Et comment je fais pour savoir? Une seule façon: accepter son offre.
Un billet signé Nicolas

16 novembre 2005 à 14:10

Déstabilisante soirée dans ce petit monde qu'est le miens

C'est un petit jeu constant entre elle et moi. Une danse qui dure depuis des mois.

Je m'assis à sa table. Je lui dis salut. Elle m'ignore, me glisse un sourire, fixe le plafond. Je quitte la table et je vais parler aux gars au bar. Elle ne changera jamais. Tant mieux.

Un peu plus tard, elle arrive par derrière et me tappe sur l'épaule. Je me retourne.

Elle me fait : "Hé! Je suis là et tu m'ignores!".

Avec un sérieux exemplaire, je fais un demi cercle autour d'elle, en la fixant. Elle, elle pivote lentement, pour me faire face, en soutenant mes yeux.

Des secondes s'écoulent.

J'abaisse ma tête, pour la fixer plus directement. Il faut que je baisse la tête parce que je suis un peu trop grand. Je fais six pieds deux.

Je prends une pause, et je lui souffle, lentement : "Non, je ne t'ignore pas."

Elle s'assit à la table la plus proche, en face de moi. Elle jette un regard au plafond et pianote de sa main droite sur la table, en suivant le rythme de la musique ambiante.

Je vais au bar et je commande deux bières, une rousse et une blonde. Je sais qu'elle préfère les blondes.

Je dépose la blonde devant sa main qui pianote toujours, je m'assis devant elle et je prends une gorgée de ma bière. Et puis je vise ses yeux, en attendant qu'ils se détachent du plafond.

Sans même me regarder, elle me dit d'un ton nonchalent qu'elle préfère les rousses. Qu'il en soit ainsi.

Je retournes au bar, commande un verre de rousse en ignorant l'évidente interrogation qui se lit sur le visage de la barmaid. Pendant qu'elle me sert le verre, j'ai le temps de réfléchir un peu. Ça fait des mois que ce petit jeu dure. Presqu'à chaque samedi soir, c'est la même chose. En fait, c'est jamais la même chose, mais c'est semblable. Clins d'oeils, paroles taquines, sourires furtifs. Je suis trop con pour tenter ma chance avec elle, mais assez heureux avec elle pour profiter au maximum de sa présence. Je suis heureux, simplement, ce soir.

Je retourne vers sa table avec le verre en main. Elle se lève et se pointe droit devant moi, pour bloquer ma route, et elle me regarde patiemment. Je me déplace vers la droite, pour la contourner, mais elle fait de même, pour m'empêcher d'avancer, toujours sans dire un mot.

J'esquisse un sourire.

Elle me répond de sa voix d'actrice: "Alors, quand est-ce que tu m'invites à faire autre chose, juste nous deux?"

...
...
Touché.
Un billet signé Nicolas

15 novembre 2005 à 21:03

Charmante jeune femme, s'il en est une.

Elle est encore dans ma vie...

Dans ses yeux, il y a l'émerveillement.
Dans son sourire, la complicité.
Dans son corps, l'évidence même d'une femme, dans ses mouvements, l'évidence même d'une féminité.
Dans sa voix j'entends tout la gamme des émotions.
Et dans ses valeurs il y a toute l'utopie du monde.

Mais dans son propos, il n'y a rien.
Un billet signé Nicolas

09 novembre 2005 à 20:23

Presque une conclusion sur l'instinct

L'instinct peut être vivifiant. L'instinct, par le fait d'être le moteur de nos désirs, peut-être désagréable en cas d'impuissance. Sa nature fait de moi ce que je suis, c'est à dire un homme, un être humain mâle.

L'instinct, c'est la source de tous mes plaisirs. Tous.
C'est aussi la source de tous mes malheurs. Tous.

Et ce n'est pas de ma faute; ce n'est pas par mon action ou par mon inaction, non. C'est par ma signifiance, c'est par mon être. C'est parce que je suis un homme.

Techniquement, le bonheur et le malheur sont des impressions produites par des concentrations de produits chimique dans mon corps. Je suis un être physique. L'instinct m'habite. Indéniablement.

D'un point de vue plus pratique, c'est la même chose. Quand je comble ma faim, j'en retire un plaisir, qui vient de l'instinct. Et quand j'ai faim, j'en suis affecté puisque mon instinct n'est pas comblé. Et c'est la même chose avec les femmes.

Et si j'ai faim, mais que je donne ma viande à quelqu'un qui a plus faim que moi, et bien, je comble l'instinct aussi. Parce que l'instinct fraternel ou paternel, est comblé. Simplement.

Certains prétendent qu'être conforme à son instinct est gage de bonheur. C'est vrai, sauf en situation d'impuissance. Et ces situations, elles sont monnaies courantes dans mon petit monde. Pas dans ma vie, uniquement. Dans mon petit monde.
-Mon père qui crisse ma mère là.
-Le théoricien, que j'admire, qui se pète la gueule au moins aussi souvent que moi.
-Le fou, impuissant par ses convictions.
-La grosse, par sa laideur et l'impression qu'elle dégage.
-Numéro Un, qui n'est toujours pas autonome.
-Et moi, peut-être...

Sans l'instinct, c'est le vide, l'absence d'émotions. Sans émotions il n'y a pas de beau, sans beauté pas d'arts, et sans arts, sombrer ne pourrait être un art, et donc pas de Sombres Mots. C'est dire que c'est une hypothèse impossible et paradoxale à propos d'un monde plate.

Bref, l'instinct est une caractéristique de l'homme qui donne raison à Darwin. Pour ceux qui en souffrent, il reste la philosophie.
Un billet signé Nicolas

06 novembre 2005 à 00:02

Parce que j'ai pas fini avec l'instinct.

Maudit instinct.

Je vous l'ai déjà dit, l'instinct c'est de l'envie. C'est le sentiment du beau, c'est l'envie du beau, et pour certains c'est parfait. Pour certains, pour ceux qui comblent leur instinct, c'est du bonheur. Des instants de bonheur, des moments de plaisirs, des années de souvenirs.

Pour moi c'est rien, c'est du vide, du néant. Pour moi, c'est l'absence de concret, c'est un rêve, de l'espoir tout au plus. L'instinct ça reste l'abstraction de mes désirs, l'imagination d'un idéal, le désir de comment je voudrais être. Pas de ce que je veux être, mais de comment je voudrais l'être.

Parce que l'instinct ça me rentre dedans, dans le plus profond de ma tête et de mon coeur, pis ça me montre tout ce que je n'ai pas. Ça me montre qu'il existe des choses que je veux essayer. Ça me montre que j'ai l'ouverture pour les essayer, que j'ai la maturité pour les accepter, que j'ai la volonté pour foncer. Pis ça me montre l'interdit.

L'instinct, c'est l'annonciateur de ce que je n'ai pas le droit d'être. L'instinct, c'est la façon d'être que je n'ai pas le droit d'essayer, c'est l'envie, la frustration, l'impuissance. Et ça me ronge de l'intérieur, ça détruit une partie de mon innocence à chaque seconde, ça fait de moi un être qui sait être mais qui sait pas, ou qui ne sait plus, comment l'être. Ça fait de moi quelqu'un qui cherche des questions et des réponses, ça fait de moi quelqu'un qui se cherche.

Pour certains, l'instinct, c'est des instants de bonheur, des moments de plaisirs et des années de souvenirs. Pour moi, c'est des instants d'envie, des moments d'inspiration et des années de regrets.
Un billet signé Nicolas

01 novembre 2005 à 10:51

Instinct, apparences, jugement et autres thèmes secondaires

Maudit instinct.

Elle et moi, on est à cet endroit que je ne nommerai pas sur ce carnet. Cet endroit où je l’ai rencontré, ce petit monde secret qui m’appartient.

Elle est de retour à son apparence sociale, à son rôle de femme parfaite. D’indifférente. À son look trop précis, trop minutieux. À parler avec des gens plus cool que moi, plus in.

Je n’arrive toujours pas à comprendre comme je suis arrivé chez elle, par un après-midi d’automne, à parler avec elle, de rien. Parce qu’après l’euphorie, après le nuage sur lequel mon instinct m’a fait flotté par cet après-midi d'automne, je me rends conte qu’on parlait de rien, que notre conversation était dénuée de sens, de propos, de fond.

Et je suis là, dans cet endroit qui vous est inconnu, à la regarder faire, à la regarder agir et parler avec ses amis, d’une conversation encore plus vide que celle que j’ai eu avec elle, et je me dis que cette femme superficielle, cette femme d’apparences, je n’en veux pas dans ma vie.

Mais la femme sympathique et gentille d’un après-midi d’automne, quand je la revois dans mes souvenirs, elle me fait encore planer, elle me fait encore flotter d’une douce sagesse apaisante.

Et j’irais la revoir, mais je ne veux pas être obsédé par une personne qui n’existe pas vraiment, je ne veux pas de son mépris.

Mais elle me manque.

Alors meurs, maudit instinct, meurs! J'ai l'impression que tu me fais plus de tord que de bien.
Un billet signé Nicolas