27 avril 2006 à 22:58

Je crois que je n'existe pas; je ne suis qu'un symbole éphémère en passage dans vos vies

Vous m'oublierez, vous savez.

Je ne fais que passer. Je représente l'impuissance, l'effort probablement inutile mais maintenu par un espoir rationnel, et la fin de l'optimisme sans fondements.

Je suis l'avatar de l'essai-erreur humain mais aussi l'acceptation de l'inconnu comme un élément qui doit être pris en compte. Je suis la philosophie de bas niveau, celle qui travaille la façon de pensée et non la définition et le classement des concepts abstraits.

Je suis l'incompris et le distrait, l'Homme masculin et la peur. Je suis l'émerveillement de l'adulte, l'inclassable et après un moment le distant, malgré moi parce que j'aurai essayé d'être persistant. Bientôt vous m'oublierez. Je n'aurai été qu'un symbole éphémère en passage dans vos vies.
Un billet signé Nicolas

5 manifestation(s):

Un commentaire de Blogger daviel...

Davantage Houellebecq, façon "Plateforme"... J'aime beaucoup la réflexion, ça se rapproche beaucoup de la mienne, personnellement.

12:33 p.m., mai 01, 2006  
Un commentaire de Blogger Loïc Piton...

La pensée poussée dans ses retranchements, pour penser quelque de ce genre il faut une existence, fusse t'elle bordée de mélancolie.
Courage :)

5:03 p.m., juin 17, 2007  
Un commentaire de Anonymous Anonyme...

l'éphémère allège le train train tristounet et nous crée des bulles irisées de souvenirs,de ces souvenirs déclancheurs de sourires vrais ,simples,apaisants!

4:53 p.m., novembre 17, 2008  
Un commentaire de Anonymous Anonyme...

Ô vous, qui passez votre chemin, et qui détournez le regard, voyez et reconnaissez l'homme de douleur qui gît près de vous. Il n'attend rien de vous, car vous ne pouvez rien pour lui. Il est impuissant, et vous l'êtes encore plus. Il est néant, et le sait bien. Que dire du vôtre ? La vanité est notre héritage commun...

Où allez-vous si promptement, ô hommes ? Savez-vous en quel lieu vous mènent vos pas si empressés ? Pourquoi cette peur ? Pourquoi cette recherche du vide ?

En réalité, c'est vous-mêmes que vous fuyez. Vous ne voulez pas être contaminés. Alors vous fuyez. Mais en quelque lieu que vous alliez, ce n'est jamais que vous-même que vous trouvez. Vous ne pourrez indéfiniment tourner ainsi vos talons...

Il faut donc que d'autres soient anéantis sous vos yeux pour que vous ayez l'impression d'exister ? Mais le spectacle même de ce néant que vous aviez créé pour vous rassurer, bien loin de cela, vous gêne, vous angoisse, et vous accuse.

Parce que l'autel d'expiation que vous aviez dressé pour plaire à vos dieux avides, est devenu finalement un miroir tendu vers vous !

Vous fuyez donc l'homme de douleur, en vous masquant le visage et en pressant le pas...

2:41 p.m., mars 16, 2009  
Un commentaire de Blogger Sophie...

L'inexistant, surement trop existant justement. Ce qui n'existe pas est la victime du Vivant. Trop de ressenti tue le ressenti. La mort de l'âme tout en étant sa vie.
La littérature est une précieuse alliée, idéale dans les moments de folle solitude pour se rappeler que l'on n'est pas si fou et que l'on n'est pas si seul. Même si, malheureusement, il semblerait que ce 21° siècle soit vide de Tout, c'est pourquoi le passé est inévitable, le personnel autant que l'historique.
J'espère t'avoir compris...

1:10 p.m., juin 11, 2010  

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