31 mars 2006 à 21:25

Suite de vécu

Elle était calme, reposée. Je sais plus trop pourquoi, elle me disait quand elle travaillait la semaine prochaine.

- Je suis en congé lundi et mercredi.

Elle m'a dit ça. Et ma répliques est venue toute seule, sans forcer, simplement. C'est rare que c'est comme ça, j'aimerais ça que ce soit toujours ainsi. J'ai bien aimé, un beau naturel, franc.

- En passant, lundi, je suis au Vices et Versa, j'aimerais bien que tu viennes.
- Où ça?
- Tu te rappelles le texte Chute que je t'ai lu? C'était dans le cadre d'une soirée de conte à Montréal, et lundi je lis un texte à peu près aussi bon.
- Ok. Je vais voir ça.

Elle a sourit, elle est partie. Il va y avoir combien de suite à ceci?
Un billet signé Nicolas

28 mars 2006 à 20:41

Questions

Je n'ai pas de confident. Je n'ai jamais eu de confident. Ce que sulfure a écrit à ce sujet rejoint une partie de mes interrogations.

D'habitude, enfin je crois, devenir le confident, ou se confier, ça vient naturellement. Pour moi ça ne vient jamais naturellement. Parler de moi, de ce que je pense de ma propre vie, me fait peur. Ça me fait peur d'emmerder mon interlocuteur et de me faire juger.

Et il y a de ces questions, ces questions qu'on pourrait me poser, envers lesquelles, je le sais, je m'ouvrirais. Ces questions qui, posées, signifieraient un intérêt chez mon interlocuteur de savoir ce que je pense, ces questions qui, posées, m'enleverait une des deux craintes.

Qu'est-ce que je pense du charme, en général?
Du charme féminin?
De mon charme?

Quels sont mes objectifs non professionnels?
Pourquoi suis-je si sombre. voir cynique, parfois?
Quelles sont mes angoisses les plus profondes face à l'avenir?
Qu'est-ce que j'ai fait de ma soirée, tout seul, à boire de la St-Ambroise et à réfléchir sur mon être.
Pourquoi j'ai si peur des silences? Du vide?
Comment sont arrivés mes échecs?
Qu'est-ce que j'ai fait, réellement, pour les éviter?
Mes victoires, elles sont où?
Pourquoi je n'arrive pas à me confier?

Bon assez de même. Je remarque une tendance. Ce sont des questions personnelles. Ça ne se fait pas, poser ces questions là sans raison.

Et ça ne se fait pas, y répondre sans qu'elles soient posées.

Je n'ai pas de confident. Je n'ai jamais eu de confident. J'en ai aucune idée au fond.
Un billet signé Nicolas

27 mars 2006 à 19:19

Vécu

La moindre des choses après une explosion. Une petite discussion banale, comme ça, entre collègues. On était en salle de pause, elle lisait et critiquait le Star Système, et je soulevais le point que Star Système est abruptisant. Elle trouvait drôle mes commentaires. Et elle répliquait d'un humour aussi fin.

Elle devait quitter. Moi aussi. Avant qu'elle ne parte, je me lance.

- T'es drôle.
- Toi aussi.

Elle est souriante. Le moment idéal, peut importe si c'est pour son charme ou son intelligence, ou les deux, si je veux la revoir, c'est le moment idéal. On s'est vu une fois dans un cadre non professionnel, et chez moi ça a fait une surdose de sucre. Et ça me marque, ça, moi.

- J'aimerais ça qu'on se revoit en dehors de la job.
- Pourquoi?

La question pourquoi. La pire, probablement. Et c'est drôle, ça arrive comme ça des fois; j'y ai pensé au moins 100 fois à ce que je répondrais à cette question là, j'ai un éventail de réponse possible.

- Parce que le temps d'une pause par semaine c'est pas assez.
- Quoi !?

Ah ça c'est surprenant. Euh je réponds quoi là?

- T'es drôle.
- Toi aussi.

Elle a sourit, et elle est partie.

Parfois c'est pas si pire d'être encore commis d'épicerie.
Un billet signé Nicolas

24 mars 2006 à 17:39

Presque vécu

Elle me fixait depuis un moment. Elle avait l'air d'être intimidée par ma assurance et mon statut. Moi je savais exactement ce que je devais faire. Faire mine de ne rien remarquer, rester concentrer, jusqu'à ce qu'elle vienne à moi.

Elle est venue.

- Euh allo.

Je me suis retourné. J'ai vu ses yeux, bleus, son joli visage, ses longs cheveux noirs, son sourire timide, son corps... Je lui aurait dit "t'es belle", "t'es charmante", ou encore "j'peux t'inviter à boire verre ou prendre un café?", mais dans ce genre de situation, c'est mieux d'attendre qu'elle fasse les premiers pas.

Elle a vaincu sâ gêne, et elle a été directe.

- Euh... Ça va avoir l'air stupide, je sais, mais je me demandais... La sauce Worcester Shire elle est où?
- Rangé un, en haut de la tablette près des caisses.

Je lui ai répondu machinalement. Ouain... je suis encore commis d'épicerie.
Un billet signé Nicolas

20 mars 2006 à 19:22

Mise au point

Je suis dû pour une mise au point.

Je me mentirais si je disais que je suis totalement heureux en ce moment. J'aurais tord d'affirmer que je suis actuellement satisfait de ce qui m'arrive.

Je suis parfaîtement performant à l'école, je n'ai aucun problème financier, ce carnet et mes autres écrit m'apportent un satisfaction artistique et je crois sincèrement être bien plus creux dans mon introspection personnelle que la population moyenne; je ne doute pas en mes capacités d'effectuer un raisonnement.

Le problème est clair dans ma tête depuis des années; c'est social.

Et le dilemme aussi. Ou bien je ne fais pas ce qu'il faut pour être épanouit socialement, ou bien je ne vois pas la vie de la bonne façon. Le problème vient d'un scénario ou de l'autre, pour les philosophes qui me lisent c'est le classique Marx vs Nietzche.

Et je viens seulement de comprendre qu'il est absoluement inutile de penser plus loin tant que je n'ai pas résolu ce dilemme. C'est inutile de chercher une solution si je ne connais pas le problème. Moi qui me cassais la tête depuis des années...

Donc, il faut que je fasse une mise au point, la question est "les autres sont-ils essentiels, et dans quelle mesure?" et je dois régler ça le plus vite possible parce que ça m'empêche de progresser.

***

Samedi prochain je règle ça, je m'assis dans mon salon, je m'ouvre une St-Ambroise noire et je disserte jusqu'à ce que je prenne une décision.

Je me suis rendu compte que je n'ai jamais eu un confident alors si ça intéresse quelqu'un, ma porte est ouverte. Vous pouvez venir entendre parler de ma pathétique existence pendant une soirée de temps; ça va être plate. Pis si vous venez quand même, vous êtez obligez de boire de la St-Ambroise noire, que de la St-Ambroise noire et au rythme maximal d'une bière à l'heure; ça va être plate.

Ça sera pas un party ni même une soirée relax, c'est une mise au point.
Un billet signé Nicolas

19 mars 2006 à 23:27

Dilemme

Bon j'ai pour une deuxième fois trompé les Auteurs du Dimanche au profit de la Lim. Assez pour créer chez moi un dilemme...

Il manque de dimanches dans une semaine.
Un billet signé Nicolas

16 mars 2006 à 14:37

Date aveugle

L'histoire est rendu sur le net. Faut que je m'explique.

C'était en janvier, au Baldwin. Après mon texte Chute au Vices et Versa, je sais pas trop comment mais une fille que j'ai jamais vu de ma vie - et elle non plus - est tombée sur mon blog. Et elle a décidé qu'elle allait me rencontrer.

Isabelle. Par courriel elle avait l'air charmante, sur sa photo très belle. Petite mais jolie. Elle m'a invité au baldwin.

Blind date. Je sais pas quoi faire, moi, dans un blind date. J'ai jamais fait ça. Mais j'ai dit oui. Parce qu'avec une fille aussi belle en photo, une offre aussi facile à accepter, je ne pouvais pas dire non. Même si j'avais peur.

Donc, je me suis retrouvé au Baldwin, je savais pas de quoi ça avait l'air. Je suis arrivé là en jeans avec une chemise ordinaire, dans une place ou personne avait l'air ordinaire. En partant, c'était nettement trop chic pour moi.

C'est pas mon monde ça. Mon monde c'est mon chez moi, ma télé, mes livres. Ce n'était pas ce bar trop beau, ni ce climat trop oppressant, ni le gars à côté de moi qui me regardait jouer nerveusement avec mon paquet d'alumettes.

Je ne fûme même pas. C'est elle qui voulait que j'aie un carton d'alumette. Pour qu'elle me reconnaisse.

Elle est arrivée en retard. Finalement elle était pas si petite que ça. Moyenne. Une brunette aux yeux bleus. Quand même très jolie. Très bien habillée.

Trop jolie, trop bien habillée, dans un bar trop branché, trop pour moi, trop pour ce que je peux supporter sans que mon rythme cardiaque passe en cinquième vitesse, trop pour que je puisse juste m'en foutre et profiter du moment.

- Nicolas?

J'ai essayé de dire oui, mais ça a pas sorti. Dans ces moments là, ma voix disparait, c'est dommage, c'est là que j'en ai le plus besoin. J'ai fait oui de la tête.

Et puis il y a eut un silence. Je déteste les silences.

Le silence s'est installé, et de toute évidence. Isabelle ne savait pas quoi dire pour le briser. J'aurais aimé lui dire qu'elle était belle, resplendissante. J'aurais aimé lui demander pourquoi elle voulait me rencontrer, ce qu'elle aime ou pas, qu'elle me parle d'elle, me disait qui elle est. Mais je n'avais plus de voix - et plus de courage.

Je me suis forcé pour une conversation, un peu.

- C’est cool ici. Un peu fait sur le long, mais c’est cool.
- Oui, c’est la place hot de ce temps-ci.

Elle avait l'air totalement désintéressée, alors j'ai arrêté la conversation là. Silence.

J'étais intimidé. Elle avait vraiment l'air déçue, le type à côté de moi avait l'air de nous observer, j'ai senti soudainement que j'avais l'air looser, j'ai senti toute la pression, toute la pression du L trop lourd qui était étampé sur mon front.

Pour briser un morceau de silence, je me suis commandé une bière. Elle s'est commandé un martini. Après un moment, l'inconfort du silence est devenu plus fort que ma peur de parler, j'ai osé une phrase. J'aurais dû la complimenter sur son apparence. J'aurais dû dire n'importe quoi, sauf ça.

- Tu ressembles pas à tes photos.
- Tu trouves ?
- Oui. T’es plus grande en personne.
- Es-tu déçu ?
- Non non, t’es mieux en personne.
- Toi ? Pas trop déçue ?

La serveuse est arrivée. Isabelle n'a pas eut à répondre.

Câlisse que je suis con. Répliques poches. Ce n'est pas moi, ça. À l'écrit, je suis une machine à réflexions, à idées. À l'oral, devant une fille trop belle, trop bien habillée, dans un bar trop branché, je ne suis rien.

Silence, encore.

C'est pour ça que je déteste les silences, je suis incapable de les briser. Ça a duré longtemps. Trop longtemps. J'aime pas ça les blind dates. J'ai essayé, et j'aime pas ça.

- Écoute Nicolas, j’m’excuse, j’ai… euh… j’ai…
- Ouais, moi aussi, j’ai… Faut que…

Je suis parti. Elle trop belle, le bar trop oppressant, comme si tout le monde m'observait, comme si mon histoire pathétique était devenue publique, comme si ça allait se ramasser dans le journal de Montréal...

Je suis retourné à mon chez moi, devant ma télé, devant mes livres. J'aime pas ça, les blind dates. Histoire poche, je sais. Mais maintenant que c'est rendu publique, je voulais au moins vous laisser mon point de vue, mon récit à moi de cette histoire.
Un billet signé Nicolas

13 mars 2006 à 16:03

Néant

Deux gars trois filles, des morceaux d'explosion.

Une soirée bien arrosée, des boîtes de St-Hubert vides qui trainent sur la table, les conversations qui s'enchaînent. Une belle soirée.

Un verre se vide. À un instant donné le temps s'arrête, la logique disparaît, l'univers cesse d'exister.

Le verre est vide. Le verre ne contient rien. Le verre, contenant en soi, ne contient rien. Il est inutilisé, inutile. Le verre vide n'est plus qu'un objet sans fonction, sans raison d'exister.

Le vide n'existe pas. Le vide est l'absence de quoi que se soit, le vide n'est rien, qu'un concept, qu'abstraction. Même chose pour rien. Rien n'existe pas. L'objet autrefois appellé verre n'est plus un verre puisqu'il n'a aucun contenu. Après la tragédie du vide et du rien, le verre meurt.

Le concept du vide et du rien dépend du concept de contenant. Le verre est mort. Ainsi meurt le vide, le rien. Nul besoin de qualifier une absence s'il n'y a pas de présence.

Le concept de présence meurt, par procédé en chaine, par balancement, encore.

La présence n'est plus. Le vide, le rien, n'est plus. Le verre n'est plus. Sans concepts, sans présence ni absence, sans vide, sans comparaison, l'univers, concept de l'organisation de la matière, meurt aussi. Sans présence ni univers, l'existence n'est plus.




Néant.




Mais il reste de la matière.
Le temps reprend. Une première goutte de bière, en provenance d'une bouteille de St-Ambroise, entre dans le verre. Le verre se rempli. Tout reprend vie, tout reprend un sens. Un arrêt dans le temps parmis tant d'autres. Une belle soirée.
Un billet signé Nicolas

10 mars 2006 à 16:03

Fructose en surdose

Là je vais vous parler de moi un peu, peut-être de tout le monde, peut-être de tous les gars, j'en sais trop rien, mais au moins de moi.

Je sais pas pourquoi, mais quand je passe trop de temps seul à seul avec une fille charmante, ça me fait un drôle d'effet. Comme une surdose de sucre.

C'est vraiment étrange. Je sais pas trop, il y a sûrement de quoi d'hormonal à propos de ça.

Si je vous en parle, c'est que ça m'est arrivé dernièrement. Et ça m'arrive vraiment rarement. Peut-être trop rarement à mon goût. La dernière fois que ça m'a pris aussi fort que ça, c'était avec Mikka, il y a presque un an.

Quand ça m'arrive j'ai tout plein de flash back. C'est étrange...

Mais tout ça pour vous dire que c'est comme une vraie overdose de sucre. Je ne me l'explique toujours pas. Et ça dure longtemps. Depuis explosion, je n'ai pas réussi à regarder un muffin au chocolat sans avoir un petit mal de coeur... jusqu'à hier. Si je compte bien, ça fait une semaine ça. Une semaine à avoir de la difficulté à manger du sucre, à cause de quelques hormones, à cause d'une fille.

C'est plaisant, d'un certain point de vue. Mais je ne comprends pas.
Un billet signé Nicolas

07 mars 2006 à 15:46

Silence

Tel que lu hier au Vices et Versa. Là c'était concept, à chaque point de suspensions j'arrêtais de lire pour laisser un silence, silence que je ne brisais qu'au moment où il devenait inconfortable. Un bel effet. C'était bien.

Je déteste les silences, ça me fait peur. J’angoisse quand j’entends pas une voix, c’est comme un besoin constant de m'entendre moi ou quelqu'un d'autre, j’ai peur du vide, j’ai peur de m’entendre penser, j'ai peur des questions, je déteste les silences, ça me fait peur.



C’est freakant le silence.



Quand je l’entends je me mets à interpréter, à me poser tout plein de question. Ça me fait peur parce qu’en arrière d’un silence il y a de l’inconnu. En arrière d’un silence il y a toujours une question, en arrière d’une question une réponse, indéterminée. Un silence c’est un saut dans l’inconnu.



L’inconnu, les questions… Pourquoi il y a un silence? Je suis supposé le briser? Où c’est le gars en avant qui lit le texte qui est supposé le briser? Il veut dire quoi ce silence là? Ce silence là…



Quand il se passe quelque chose de grave, la coutume veut qu’on fasse une minute de silence. Elle est toujours ben longue cette minute là. Une minute dans le silence c’est plus long qu’une minute de conversation. Les silences sont plus longs. Et par le fait même, ils sont plus lourds. Un silence veut toujours dire quelque chose. Mais à chaque fois qu'il y en a un je me demande ce qu'il veut dire.



Le silence c’est le vide. Le vide ça fait peur, parce que ça n’existe pas. Mais on en prend conscience quand même. Le silence n’existe pas en fait, le bruit existe mais pas le silence. À chaque silence je prends conscience de quelque chose qui n’existe pas. C’est freakant.



Je déteste les silences, ça me fait peur. J’angoisse quand j’entends pas une voix, c’est comme un besoin constant de m'entendre moi ou quelqu'un d'autre, j’ai peur du vide, j’ai peur de m’entendre penser, j'ai peur des questions, je déteste les silences, ça me fait peur.


J’ai fini. Vous pouvez recommencer à parler.
Un billet signé Nicolas

05 mars 2006 à 14:07

Deux fois une vie

Une idée, un projet, un nouveau blogue.

C'est une idée que j'ai eu avec Sulfure, une amie que j'apprécie beaucoup. Écriture en tandem. Un carnet roman partagé.

Le concept est simple. On a un personnage chacun, avec une personnalité propre à lui qu'on a élaboré individuellement. Les deux personnages se rencontrent. J'écris les impressions de mon personnage et elle aussi. Et on ne sait pas où ça s'en va.

Tout ce qu'on sait, c'est que ça commence ici.
Un billet signé Nicolas

02 mars 2006 à 13:24

Explosion (et je n'ai pas de crayon)

J'AI PAS DE CRAYON!

TABARBAK il me faut un crayon, j'veux me défouler sur le papier, je veux écrire en grosses lettres laides et spontanées, j'veux exprimer mon trop plein d'énergie dans un brouillon barbouillé et crissement humain, mais j'ai pas de crayon, juste un traitement de texte.

À bas les standarts!
FUCK les anglicismes!

La musique joue dans le cut-off sur les speakers cheaps de mon ordinateur

pour simuler le bruit qu'aurait fait mon petit monde au moment de son

E_X_____P___L_O_____S_I___O________N

hier.
Hier encore tout était trop calme et là ma tête est pleine de questions, deux dilemmes reliés ça reste tu un dilemme? Argh, aaaah ouch.

...
Mon carnet va se remplir de mots dans les prochains jours, mon petit monde explose live-là, des personnages anciens, des nouveaux, un carnet, un Nicolas, et une longue, longue phrase sans un seul changement de de mise en page cette fois-ci, pour créer un effet de retour à la raison, et là un effet métalinguistique, non-planifié, pas arrangé, spontané.

Un billet signé Nicolas