07 février 2006 à 12:26

Mikka ou Une histoire trop courte

Plus ou moins tel que conté par coeur (parce que j'en arrache un peu par coeur) hier soir au Vices et Versa.

Mikka, je l'ai rencontré à Chambly. J'étais commis d'épicerie à Chambly, et elle était caissière. Je sais, c'est cliché, ça me rend malade.

Je crois pas avoir déjà rencontré une fille plus brillante qu'elle. Vraiment. C'est un cliché en elle même. Ça me rend malade. C'est la fille conscientisée, l'amoureuse de philosophie, la hippie dans le club écolo de son Cégep, l'étudiante en journalisme. L'étudiante douée en journalisme, faut le préciser. Elle est irréprochable.

Quelques semaines après que je la rencontrais, elle démissionnait de l'épicerie. Et j'ai décidé que je ne la laissais pas passer. La dernière journée au travail, j'ai été la voir. Pour lui laisser mon numéro de téléphone, ou encore mon adresse ou mon courriel, ou mon code d'assurance maladie. Quelque chose, pour essayer de garder contact. À 18 ans c'était la fille la plus brillante que j'avais rencontré de toute ma vie, c'était hors de question d'attendre d'en avoir 36 pour la prochaine comme elle.

Et avant que je puisse lui laisser mes coordonnées, c'est elle qui a griffonné son numéro de téléphone sur un papier pour me le laisser. Elle souriait. J'étais heureux. Je sais, c'est cliché. Ça ma rend malade.

Quelques semaines plus tard, on a été prendre un café ensemble. J'ai appris qu'elle partait pour l'Afrique. Elle allait faire un stage là-bas pour venir en aide concrètement à un pays en voie de développement. Quand je vous disais qu'elle était irréprochable.

Trois mois. Elle partait pour trois mois. Je lui ai promis que je la rappellerais à son retour, elle avait l'air heureuse.

Trois mois plus tard, j'ai téléphone. Elle était pas là, alors j'ai laissé un message sur son répondeur. Des jours ont passé, j'ai laissé d'autres messages. Je lui ai écrit des courriels. En vain. J'ai pu entendu parlé d'elle après.

Je ne saurai probablement jamais si j'ai été amoureux d'elle. Je ne la verrai probablement pas. Je sais, c'est patte comme histoire. Il y a pas peut-être pas de morale à en tirer, peut-être juste un constat. Constat que parfois la réalité est juste comme elle est, pis que je peux pas toujours y changer quelque chose.

Pis c'est drôle asteur il y a comme un espèce de vide en d'dans moi. Comme si il manquait quelque chose. Pis avec elle je peux pas me convaincre qu'elle était conne où qu'elle ne m'aurait rien apporté. Je sais pertinemment que c'est faux. Elle est irréprochable.

Fack ce que je tire de cette histoire-là, c'est quelques beaux souvenirs, le constat d'une réalité trop terre à terre, un coupe de scénarios trop spéculatifs sur pourquoi elle ne m'a rappelé et un sentiment de vide. Est-ce que ça m'apporte vraiment quelque chose? Je le sais pu.

Bon, je sens que ça m'aide pas, je m'en viens déprimant.
...
Mouains...
...
J'vais aller me prendre une autre bière. Merci

Un billet signé Nicolas

3 manifestation(s):

Un commentaire de Blogger GuadZilla...

J'ai adoré, je suis désolé de ne pas être venu te voir le lire au vice et versa. Surtout que c'Est le deuxiême que je manque. :p J'va ssassayé de po mnké lé zotre

8:43 p.m., février 08, 2006  
Un commentaire de Blogger GuadZilla...

J'ai adoré, je suis désolé de ne pas être venu te voir le lire au vice et versa. Surtout que c'Est le deuxiême que je manque. :p J'va ssassayé de po manké lé zotre

8:44 p.m., février 08, 2006  
Un commentaire de Blogger Nicolas...

Boaf, t'as pas raté grand chose, me suis planté. C'était par coeur et j'ai manqué un des paragraphes finaux (ouch!).

Prochaine fois, c'est dans deux mois, peut-être un mais ça me surprendrait.

10:34 p.m., février 08, 2006  

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