26 janvier 2006 à 02:47

Optimisme, pessimisme, et trois fictions

Bar le Lynx, vingt-trois heure.

Un homme, la tête basse, scrute furtivement une jeune et jolie universitaire depuis quelques heures. Sans espoir. Elle est trop belle et trop rayonnante pour lui. Il n'a aucune chance. Si il l'approche, avec chance elle l'ignorera. Probablement qu'elle le ridiculisera. Tant pis. L'homme ne peut rien y faire. Il quitte le Lynx, retourne chez lui et écoute le film de cul du soir de TQS avant de s'endormir. Sa vie est pathétique, et c'est normal.
Et s'il avait essayé?

Un homme, la tête haute, observe depuis un moment sa proie. Son sourire est étincellant, il est présent, il a une présence. Il a mis ses plus beaux habits, sa barbe est fraîchement rasée. Il est à son meilleur, la situation est sous contrôle. La jolie universitaire sera sienne. Il compte douze pas, s'assoit devant elle. "Moi c'est Nicolas". "Salut. Je m'appelle Véronique". "Enchanté. Je peux t'offrir un verre?". "Non, désolé, mais mon copain m'attend juste là". Véronique rejoint un autre homme que son improvisé copain, qui visiblement ne l'était en fait pas. L'homme quitte le Lynx, retourne chez lui et prend une douche avant de s'endormir. Demain, ce sera une journée mémorable. Aujourd'hui, c'était moche, mais demain sera mémorable.
Était-il vraiment en contrôle de la situation?

Un homme boit seul en attendant des amis au bar. L'heure avance, les amis n'arrivent toujours pas, et il y a cette femme... Et puis, qu'a-t-il à perdre? Elle est prisée, certe, mais au fond il n'en sait tout simplement pas assez sur elle pour anticiper quoi que ce soit. Il marche vers elle, lui fait un sourire et se présente. "Salut, je m'appelle Nicolas". "Allo. Tu m'attends quelques secondes, je vais me chercher à boire"? "Oui, pas de problème". La jeune et jolie universitaire va se chercher à boire, mais ne revint plus jamais. L'homme quitte le Lynx, retourne chez lui et s'endort.
Et puis après?

J'aurais pu écrire lequel était le réaliste, lequel était l'optimiste ou le pessismiste. J'aurais pu écrire lequel ou lesquels avaient confiance en eux, lequel ou lesquels étaient vraiment heureux. Mais je ne l'ai pas fait. Et je ne le ferai pas. Les textes parlent d'eux-même. Je crois.
Un billet signé Nicolas

15 manifestation(s):

Un commentaire de Anonymous Anonyme...

Merci d'avoir répondu à ma demande spéciale Nic! Ces trois histoires, ça m'a fait penser à Ça sent la coupe de Matthieu Simard que j'ai commencé à lire. Mettons que son ami Mike est dure à classer dans les catégories.

Je pense que les gens ont tendance à croire que c,est mieux d'être optimiste. Moi je sais pas trop, t'as plus de chances de te péter la gueule dans ces cas-là, surtout quand t'as des attentes(attentes=le diable!).

peut-être que c'est mieux d'être pessimiste et de s'assumer en tant que pathétique bonhomme.

tk l'important, c'est qu'au bout du compte, on se dise pis so what? surtout si on parle anglais

Yé!

3:24 p.m., janvier 26, 2006  
Un commentaire de Blogger Nicolas...

Je reconnais l'élève de Kafkadan ici...

Moi j'ai aimé les livres de Matthieu Simard. Et la dinde aussi. Et mon personnage principal féminin ne s'appellait-elle pas Véronique? Ou je viens d'assister à un autre délire de l'enfant sage?

12:36 a.m., janvier 27, 2006  
Un commentaire de Anonymous Anonyme...

«chevelure blondie», je suis pas sûre que ça soit un compliment :p

Tout est si relatif! (ça fait plus français de dire si à la place de tellement)

J'ai encore poursuivie ma lecture pis bon, j'ai rencontré le personnage de Richard. Ça m'a fait penser à ton texte! Est-ce que ça se pourrait que toi et Matt Simard, vous soyez des frères siamois séparés à la naissance?

Mike=le pessimiste
Richard=l'optimiste
Matt=le réaliste

Ah la vie!

12:04 p.m., janvier 27, 2006  
Un commentaire de Blogger Myriam...

Mon Dieu, mais tant d'analyse suite a ce texte sympatique! Moi j'aime bien, et Dinde a raison, ça l'a une vague ressemblance avec Matt Simard, mais je ne veux pas te comparer à lui. C'est différent. Les textes. Pas les lettres. Les textes sont différents. Et aussi les auteurs. Qui ont écrit les textes. Qui sont différents, les textes et les auteurs. Pas la Dinde.
(p.s. va voir Pero-Ximo dans mes lectures, tu vas aimer.)

5:51 p.m., janvier 27, 2006  
Un commentaire de Blogger Nicolas...

Ah là je vois pas. Selon moi ce texte là ne faisait pas Simard du tout. Chute sonnait plus Simard. Mais celui là, ça m'étonne vraiment qu'on me dise ça.

9:26 p.m., janvier 27, 2006  
Un commentaire de Anonymous Anonyme...

LE YABLE EST AUX VACHES

12:42 a.m., janvier 28, 2006  
Un commentaire de Anonymous Anonyme...

Ok... Les vaches ont des attentes?(ne pas oublier la merveilleuse formule attentes=le diable)

Ouin ben Nic, en reconsultant Chute, je vois ce que tu veux dire et je suis d'accord avec toi, Chute est dans le style de Matt Simard.

Je crois qu'il y a une distinction importante à faire. Chute ressemble à Simard par sa forme tandis que ce texte-ci ressemble à Ça sent la coupe par les thèmes qui sont exploités(selon moi aussi au niveau des personnages, mais bon).

Si tu regardes seulement la forme de ce texte, là c'est sûr que ya pas une goutte de Simard, c'est du Nic à 100% pur.

Ouf une chance que j'ai étudié en arts et lettres sinon j'aurais pas pu formuler ce post.

11:36 a.m., janvier 28, 2006  
Un commentaire de Blogger Nicolas...

Le thème était imposé, et par toi petite dinde, je te le rappelle ;). Sinon, je crois que Ça sent la coupe est plus axé sur la quête d'identité de l'Homme en cette période de changements des valeurs. Mon texte se voulait être une piste de réflexion sur la confiance en soi qu'aborde les gens optimistes, pessimistes et réaliste.

(... On est tu vraiment en train de commencer une dissertation comparative entre ce texte et Ça Sent La Coupe là?)

5:52 p.m., janvier 28, 2006  
Un commentaire de Anonymous Anonyme...

ok Nic j'avoue que tu m'as eu(je suis cassée).

Je suis tout à fait d'accord avec toi quand tu dis que Ça sent la coupe est axé sur la quête d'identité alors que toi tu avais pas le même «but» que Simard.

Mais tout de même. Pour aborder vos deux sujets qui sont pas pareils en fin de compte, vous passez par les relations amoureuses(et Matt Simard par le hockey, mais bon). Tu vois, moi quand je pensais au thème de l'optimiste vs pessisme, je pensais pas à l'amour, mais plus à la réalisation d'un projet plus abstrait. Par exemple, commencer à faire du ski. En tant que dinde, j'avais peur de me casser une jambe et de pas aimer ça. C'était plutôt pessimiste comme point de vue. Au bout du compte, j'ai pas eu très mal et j'ai envie d'y retourner.

Il y a sûrement plusieurs autres avenues à exploiter en matière d'optimisme/pessimisme et confiance en soi, même si le cruisage démontrait fort bien la question.

(je crois que nous sommes en train de partir un vrai débat de société)

1:38 p.m., janvier 29, 2006  
Un commentaire de Blogger Nicolas...

Bon alors pour continuer ceci je devrais donner mon point de vue explicitement; peu importe le domaine (j'avais pas pensé à faire ça avec le ski...), l'optimisme et le pessimisme annonce une déconnection à la réalité (manque de réalisme) causé par un manque de confiance en soi.

5:36 p.m., janvier 29, 2006  
Un commentaire de Anonymous Anonyme...

Nic, je crois qu'il va falloir avoir une discussion là-dessus autour d'une bonne bière.

9:00 p.m., janvier 31, 2006  
Un commentaire de Blogger Nicolas...

L'idée est vendue! Bedondaine, Dieu du Ciel? Ou encore chez nous, il me reste de la 1837, de la maudite, de la scotch ale, de la bock et de la St-Ambroise Noire (Ok je sais j'ai l'air vraiment alcholo mais j'aime les bonnes bières bon).

Ah pis mon père a de la coors light...

9:48 p.m., janvier 31, 2006  
Un commentaire de Anonymous Anonyme...

Mais justement Nic, on était sensé faire une dégustation de bière un de ces quatres! Moi je trouve que c'est vraiment un beau projet qu'il faut pas laisser tomber. Il faudra en reparler au Français.

C'est sûr que le Bedondaine, c'est toujours bon surtout que ça fait très longtemps que je suis pas allée.

Moi en autant qu'il y a pas de dinde au menu, c'est parfait. À bas le cannibalisme!

7:57 p.m., février 01, 2006  
Un commentaire de Blogger Nicolas...

Oui la dégustation c'est clair que je suis d'attaque!

(Il faudrait que tu me laisse ton courriel pour qu'on arrêter d'exhiber nos discussions ainsi en ligne, même si je doute fortement qu'on lise ce 15e commentaire d'un vieux billet.)

Je sais pas si tu savais, mais dimanche prochain les Auteurs du dimanche sont de retour, et lundi ça recommence au Vices et Versa. Et vendredi soir tout comme samedi soir je suis disponible pour la bière. Tu pourrais en glisser un mot au français, il t'écoute plus que moi ;-).

10:08 p.m., février 01, 2006  
Un commentaire de Anonymous Anonyme...

Bienque le 3eme Nicolas paraisse realiste, je ne le qualifierais pas ainsi, il a l'air plutôt indifferent a l'egard de la Veronique, c'est comme s'il etait optimiste et pessimiste à la fois. C'est le fait qu'un Homme ne veuille pas accepter qu'il n'est point le maître de son destin qui crée ce genre de choses. ce n'est pas du fatalisme, mais c'est là le vrai realisme; quand on aborde une demoiselle on s'attend à un OUI ou à un NON (les autres expressions servant biensur a nuancer sa reponse). quand au fameux POURQUOI dans le cas du NON, ca ne sert a rien, puisque quel qu'il soit ca ne vaut pas la peine d'y penser et de perdre son temps et son energie avec, au lieu d'essayer ailleurs avec une pensée innocente et clarvoyante... Par ailleurs je pense que esperer ou desesperer n'est en rien mauvais. mais croire que ce dont il s'agit est certain peut avoir de mauvaises circonstances sur la personnalité

8:18 a.m., avril 02, 2006  

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