Le tueur d'identité - 1941
Der Grün Apfel, Berlin, 1940.
Rumi avance d'un pas calme dans la microbrasserie à l'éclairage pauvre. Il s'assit à une petite table ronde, en face d'un homme, en apparence les restes d'un homme. L'air abattu, les yeux mi-clos, le restant d'homme fixe inlassablement la table.
Rumi observe l'homme et l'homme se perd dans la table, les minutes passent lentement, le poids du temps s'installe à son rythme.
Rumi crée le contact.
- Je suis désolé.
- Je suis mort.
- Non, tu ne l'es pas.
- Alors je suis détruit.
- Reconstruis-toi.
- C'est-ce que je fais.
- ...
Le contact étant repris, l'homme se disant mort n'ose pas le silence.
- Comment il a anticipé la guerre?
- Je ne sais pas, Oliver.
- Pourquoi a-t-il voulu traverser la frontière avec Alphonse et toi? Et pourquoi a-t-il demandé à moi de vous faire traverser?
- Pour éviter la guerre.
- Mais pourquoi avec toi et Alphonse?
- Je ne sais pas, Oliver. Désolé.
- ...
Avec un effort visible et une touche de désespoir, Oliver reprend encore la parole.
- Tous ces rêves, toutes ces promesses, tous ces projets.
- Les attentes mortes, les déceptions...
- Il m'a tué.
- Que vas-tu faire?
- Pour l'instant, je me fais une sorte de procès intérieur. Puis, je me reconstruis.
- Bonne chance.
Rumi quitte l'endroit devenu soudainement pesant, avec tout sauf la physique en tête. Un français dont il ignore toujours le nom est arrivé il y a deux ans. Tout a tellement changé depuis deux ans.
Rumi avance d'un pas calme dans la microbrasserie à l'éclairage pauvre. Il s'assit à une petite table ronde, en face d'un homme, en apparence les restes d'un homme. L'air abattu, les yeux mi-clos, le restant d'homme fixe inlassablement la table.
Rumi observe l'homme et l'homme se perd dans la table, les minutes passent lentement, le poids du temps s'installe à son rythme.
Rumi crée le contact.
- Je suis désolé.
- Je suis mort.
- Non, tu ne l'es pas.
- Alors je suis détruit.
- Reconstruis-toi.
- C'est-ce que je fais.
- ...
Le contact étant repris, l'homme se disant mort n'ose pas le silence.
- Comment il a anticipé la guerre?
- Je ne sais pas, Oliver.
- Pourquoi a-t-il voulu traverser la frontière avec Alphonse et toi? Et pourquoi a-t-il demandé à moi de vous faire traverser?
- Pour éviter la guerre.
- Mais pourquoi avec toi et Alphonse?
- Je ne sais pas, Oliver. Désolé.
- ...
Avec un effort visible et une touche de désespoir, Oliver reprend encore la parole.
- Tous ces rêves, toutes ces promesses, tous ces projets.
- Les attentes mortes, les déceptions...
- Il m'a tué.
- Que vas-tu faire?
- Pour l'instant, je me fais une sorte de procès intérieur. Puis, je me reconstruis.
- Bonne chance.
Rumi quitte l'endroit devenu soudainement pesant, avec tout sauf la physique en tête. Un français dont il ignore toujours le nom est arrivé il y a deux ans. Tout a tellement changé depuis deux ans.
Un billet signé Nicolas
1 manifestation(s):
Autocritique: Ah c'est nul! Mais bon je continue l'exercice de style jusqu'au bout.
(Oui je sais ça fait Basduck de s'auto-commenter).
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