17 août 2005 à 23:13

Mes peurs récurentes à moi

Un café, une bière, un verre de vin blanc, une bonne marche, un tour d’auto, une longue conversation, peu importe. Il y a une relation qui naît, petit à petit, par fragments de sourires ou de phrases, par clin d’oeils ou fou rires, par rêves ou réalité. Peu importe. Il se passe quelque chose, c’est beau. Et quand c’est beau il y a comme un sentiment de bien-être qui s’installe, comme un confort paresseux. C’est beau, pas besoin de rien changer.

Mais la vie est mouvement. Il faut que ça bouge. Il faut que ça évolue. Et si les choses évoluent, les choses changent. Et c’est à ce moment que la peur naît, pas trop longtemps après la naissance de la relation. La peur que ça ne dure pas, la peur que ça finisse mal.

C’est là que je me retrouve en ce moment. Et dans mon petit cas personnel, dans ce petit monde personnel qui est une interprétation de la réalité par ma petite tête, les peurs se multiplient.

J’ai peur que ça soit déjà fini. J’ai peur d’être le seul à ressentir la naissance d’une relation, peur qu’elle décide de m’éviter, ou encore pire, de m’ignorer. J’ai peur de m’être planté royalement les fois où je l’ai vu, peur de ne pas avoir droit à une autre chance si c’est le cas.

J’ai peur, que, à cause de ma vulnérabilité d’homme, à cause de mes sentiments ou de mes hormones, je finisse par en faire une obsession. J’ai peur que ça finisse mal, que ça finisse par un moi qui décide de l’éviter pour éviter la douleur. J’ai peur de moi-même et de ce que je peux ressentir, au fond.

J’ai peur qu’elle change. J’ai peur qu’elle change trop avec le temps, et son érosion sur l’âme humaine, avec les gars qu’elle va rencontrer, avec les voyages qu’elle fera. J’ai peur d’un jour où je ne la reconnaîtrais plus, d’un jour où je prendrais la décision ou de l’éviter, ou, encore pire, de l’ignorer.

J’ai peur de toutes sortes de choses. J’ai peur, et c’est à cause de la douleur. On a toujours mal une première fois avant d’avoir peur. On n’a pas peur quand on ne connaît pas la douleur. Mais avec le temps, avec l’érosion du temps sur mon être, j’ai appris à avoir mal, à vouloir éviter la douleur, à avoir peur.

Je suis un être qui fonctionne par peurs. J’ai depuis trop longtemps appris à ne fonctionner qu’en fonction de mes peurs, qu’en fonction de mon instinct de survie qui me demande d’éviter la douleur.

Au dessus de tout, il reste encore une peur, une peur qui peut me motiver à avancer encore, à accepter que les choses changent et évoluent, pour le meilleur ou pour le pire. Il me reste un énoncé, une façon de voir les choses, qui fait que je ne suis pas actuellement au beau milieu de mon salon, en petite boule sur le tapis, en attendant que la mort arrive.

Ma plus grande peur est celle de ne pas vaincre mes peurs.
Et la vie continue.
Un billet signé Nicolas

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