La théorie de la corde de guitare
Le théoricien est un homme bien particulier. Pour un homme et pour un théoricien. Même s’il est un homme et un théoricien, il n’est que l’un à la fois. Hier, au nombre de bières qu’il avait bu, c’était le théoricien.
Il a la tête penchée et un regard concentré. Ses doigts qui caressent sa guitare, sa guitare qui gémit, et lui qui la caresse plus intensément. Il est en transe. Il fait l’amour à sa guitare, ça ne peut qu’être beau.
Après un long moment, il dépose sa guitare. Tous arrêtent de parler, pour se demander ce qui peut bien le sortir de sa transe.
« Mes amis, commence-t-il d’une voix douce et puissante, laissez-moi vous expliquer la théorie de la membrane. »
Alors le théoricien commence. Il explique que selon la physique quantique, tout est onde. L’univers serait une seule onde, et ce qu’on en voit n’en serait que l’interprétation. C’est comme si tout ce qui existait était une corde de guitare infinie, qui vibre en permanence, qui d’elle seule ferait vivre une musique qui serait en fait la perception actuelle des chose. Il nous expose que le pouvoir de chacun sur la corde de guitare universelle est illimité, et que quiconque qui a assez de contrôle de soi peut contrôler l’onde, et donc tout ce qu’il l’entoure. Il prétend avoir assez de contrôle sur la membrane pour avoir réussi à éradiquer son instinct de lui-même, à éliminer toute la douleur qu’il ressentait, et qu’il était absolument, et ce, en tout temps, heureux.
Et là, je m’interpose.
« Permets-moi de t’interrompre, ô, grand théoricien, mais pourquoi espérais-tu tant, il y a quelques semaines, conquérir la cœur de la jeune demoiselle qui est aujourd’hui ta compagne ? »
« Parce que je crois qu’elle peut m’apporter quelque chose », qu’il me répond sur le même ton calme du parfait conteur qu’il est.
« Mais si tu n’as plus d’instinct et que tu es parfaitement heureux, tu n’as point besoin d’une femme, puisque ta soif de bonheur est totalement satisfaite. »
Visiblement coincé, mon conteur théoricien ne perd pas une seconde. En un éclair, il est debout sur la table, ses yeux dans les miens, son doigt qui pointe mon visage avec répugnance. L’image est parfaite. Sur le ton d’un Hitler en plein discours électoral, il me répond avec puissance et conviction.
« Tu ne sais pas de quoi tu parles! Tu dis ça parce que ton enseignement t’a donné une définition du bonheur, parce que ton père, ta mère, te l’ont appris, alors que ce n’est pas ça! Tu ne pourras comprendre que quand tu auras assez souffert pour avoir la force de contrôler la membrane! »
Je reste assis dans mon siège, bien calme. Je prends une pose, parfaite. Et je lui réponds.
« Si tu décides de m’instruire aujourd’hui, c’est parce que tu veux m’aider, et c’est parce qu’au fond tu as une raison de la faire, sinon tu ne le ferais pas. Donc, il te reste encore quelque chose qui te fais avancer, survivre, et c’est ton instinct. »
Lui ne perd pas une seconde. Du haut de sa table, en regardant yeux dans les yeux chaque membre de son auditoire avant de retourner aux miens, il s’exclame : « Foutèse! Je ne procède pas par instinct, mais par respect! Si je te raconte cela en ce moment, c’est parce que je te respecte, parce je sais que l’acquisition de ce savoir te sera utile un jour, et que tu me seras utile un jour ».
« Bref, c’est pour mieux manipuler la fameuse membrane d’onde si tu me fais don de ta connaissance ? »
Il se rassoit sur son siège. Prend sa guitare dans ses mains. Descend la tête vers la guitare, place ses mains sur les cordes. Il prend une pause, immobile. Et il échappe un murmure audible.
« Oui. » Puis, il se remet à jouer.
Il a la tête penchée et un regard concentré. Ses doigts qui caressent sa guitare, sa guitare qui gémit, et lui qui la caresse plus intensément. Il est en transe. Il fait l’amour à sa guitare, ça ne peut qu’être beau.
Après un long moment, il dépose sa guitare. Tous arrêtent de parler, pour se demander ce qui peut bien le sortir de sa transe.
« Mes amis, commence-t-il d’une voix douce et puissante, laissez-moi vous expliquer la théorie de la membrane. »
Alors le théoricien commence. Il explique que selon la physique quantique, tout est onde. L’univers serait une seule onde, et ce qu’on en voit n’en serait que l’interprétation. C’est comme si tout ce qui existait était une corde de guitare infinie, qui vibre en permanence, qui d’elle seule ferait vivre une musique qui serait en fait la perception actuelle des chose. Il nous expose que le pouvoir de chacun sur la corde de guitare universelle est illimité, et que quiconque qui a assez de contrôle de soi peut contrôler l’onde, et donc tout ce qu’il l’entoure. Il prétend avoir assez de contrôle sur la membrane pour avoir réussi à éradiquer son instinct de lui-même, à éliminer toute la douleur qu’il ressentait, et qu’il était absolument, et ce, en tout temps, heureux.
Et là, je m’interpose.
« Permets-moi de t’interrompre, ô, grand théoricien, mais pourquoi espérais-tu tant, il y a quelques semaines, conquérir la cœur de la jeune demoiselle qui est aujourd’hui ta compagne ? »
« Parce que je crois qu’elle peut m’apporter quelque chose », qu’il me répond sur le même ton calme du parfait conteur qu’il est.
« Mais si tu n’as plus d’instinct et que tu es parfaitement heureux, tu n’as point besoin d’une femme, puisque ta soif de bonheur est totalement satisfaite. »
Visiblement coincé, mon conteur théoricien ne perd pas une seconde. En un éclair, il est debout sur la table, ses yeux dans les miens, son doigt qui pointe mon visage avec répugnance. L’image est parfaite. Sur le ton d’un Hitler en plein discours électoral, il me répond avec puissance et conviction.
« Tu ne sais pas de quoi tu parles! Tu dis ça parce que ton enseignement t’a donné une définition du bonheur, parce que ton père, ta mère, te l’ont appris, alors que ce n’est pas ça! Tu ne pourras comprendre que quand tu auras assez souffert pour avoir la force de contrôler la membrane! »
Je reste assis dans mon siège, bien calme. Je prends une pose, parfaite. Et je lui réponds.
« Si tu décides de m’instruire aujourd’hui, c’est parce que tu veux m’aider, et c’est parce qu’au fond tu as une raison de la faire, sinon tu ne le ferais pas. Donc, il te reste encore quelque chose qui te fais avancer, survivre, et c’est ton instinct. »
Lui ne perd pas une seconde. Du haut de sa table, en regardant yeux dans les yeux chaque membre de son auditoire avant de retourner aux miens, il s’exclame : « Foutèse! Je ne procède pas par instinct, mais par respect! Si je te raconte cela en ce moment, c’est parce que je te respecte, parce je sais que l’acquisition de ce savoir te sera utile un jour, et que tu me seras utile un jour ».
« Bref, c’est pour mieux manipuler la fameuse membrane d’onde si tu me fais don de ta connaissance ? »
Il se rassoit sur son siège. Prend sa guitare dans ses mains. Descend la tête vers la guitare, place ses mains sur les cordes. Il prend une pause, immobile. Et il échappe un murmure audible.
« Oui. » Puis, il se remet à jouer.
Un billet signé Nicolas
4 manifestation(s):
Omg t'a pas meilleur portrait de Mon petit pénis. lorsqu'il à pris un coup. Quel homme!
Remarque j'ai pas hate que tu fasses le mien.
Beau texte.
hmm ça me dit de quoi ça... j'aime bien!
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