27 août 2005 à 00:22

Désespoir, impuissance, épuisement

Ça ne m'a rien coûté. Elle ne répond plus à mes appels. Elle m'ignore, presque, et ce, même si on avait passé une belle soirée, même si elle m'avait dit qu'on se reverrait, même si ça me fait mal.

J'ai tout essayé. Je lui ai envoyé des courriels, je lui ai téléphoné, je l'ai contacté autant que possible, à la limite du harcellement. Sans réponse. Ça ne marchera jamais. Je n'y peux rien. Je suis épuisé.

Mais pourtant j'y mettrais encore de l'effort. Massivement. Pour sombrer dans l'acharnement? Non, pas moi. Je suis un passionné, pas un acharné. Je ne peux simplement pas mettre encore de l'effort sans y laisser une partie de mon honneur.

Je sens une petite rage qui naît en moi, petite rage typique qui naît en situation d'impuissance. Je connais cette rage, et je la déteste. Meurs, maudite pulsion! Je vais t'épuiser, petite rage.

Ce genre de peine là, il y a deux façons de ne pas y penser. L'alcool, et l'effort physique. Ce soir, ça va être la deuxième option.

Dix exercices bien précis, travaillant sur des muscles bien ciblés. Chaque exercice est divisé en quatre séries de huit à quinze répétitions d'un mouvement sur charge, charge qui augmente de façon progressive. De quoi tout oublier, dans un bain d'effort et de sueur. Une heure et demie de travail acharné, qui ne peut se résulter qu'en une concentration extrême et l'absence de pensées troubles. Un travail presque humainement impossible, sauf si on a une surdose d'énergie, surdose provenant d'une petite rage intérieure qui est née de désespoir et d'impuissance et qui mourra d'épuisement, dans ce cas-ci.

Je vais travailler comme un cheval. Après, inévitablement, je vais manger comme un boeuf. Je vais me laver, et je vais m'effondrer sur mon lit, dans un sommeil aussi lourd que mon épuisement.

Demain matin, quand je vais me lever, j'aurai mal partout. Et j'aurai aussi faim. L'endorphine envahira mon corps et mon cerveau. Je vais penser à manger et à minimiser la douleur physique. Je me dirai que ça faisait longtemps que je n'avais pas été aussi "racké", que ça fait du bien. Je me dirai que je me remets à l'entraînement, que j'avais eu une bonne idée la veille. Je me dirai toutes sortes de choses, toutes banales.

Mais surtout, je ne penserai plus à elle.
Un billet signé Nicolas

3 manifestation(s):

Un commentaire de Blogger marcsnyder...

Je te conseille effectivement d'arrêter d'y penser. Même si je ne vous connais pas ni un ni l'autre, je postule que la femme, en général, doit se sentir attirée vers l'homme. Je postule aussi que pour qu'elle sente cette attirance, elle doit percevoir un défi.

Plus tôt dans ton billet, tu écrivais: J'ai tout essayé. (...) Sans réponse. (...) Mais pourtant j'y mettrais encore de l'effort.

Et si justement tu ne faisais plus d'efforts? Et si tu lui laissais une couple de jours, une couple de semaines, et que tu revenais à la charge en lui disant quelque chose comme Pis, as-tu fini de te retenir, de te dénier tes désirs? Comment penses-tu qu'elle réagirait?

Serait-ce possible que tout d'un coup elle te verrait d'un autre oeil? Qu'elle te verrait plus comme un conquérant que comme un supplicateur? (Et j'espère que tu réalises que je caricature. Mais tu comprends...)

En tout cas, bonne chance.

MS

7:09 a.m., août 28, 2005  
Un commentaire de Blogger Nicolas...

Oh! Que ça fait homme rouge ce commentaire :-).

5:20 p.m., août 28, 2005  
Un commentaire de Anonymous Anonyme...

lamorak a raison.
Tu as bien dit : " Meurs pulsion."
T'es sur la voie Nic.

12:40 p.m., août 29, 2005  

Publier un commentaire

<< Retour