22 mai 2005 à 21:55

Profondément casé...

C'était une journée normale à la job... Je plaçais de la liqueur de façon optimale, dans le but de faire générer des profits optimaux à l'épicerie qui m'emploie. J'essaie de ne pas penser à mes parents qui viennent de divorcer, à mes amis qui m'ont abandonné, à l'ange qui m'a tué. Et je me demande si je ne devrais pas vivre tout ça. Et je me rend compte que ça en fait beaucoup. Beaucoup trop. Beaucoup trop en même temps.

Je sombre dans l'abysse sans fond de mes pensées, et je sens des murs s'approcher de moi, m'encerler, me coincer. Les issues disparaissent avec la lumière. Et je continue inconsciemment de placer de la liqueur, sans m'en rendre compte, comme si mon corps était devenu indépendant de mon âme.

Trop vite, mon corps se retrouve dans la salle à manger. Je suis en train de dinner. On me parle. Oui, une fille du département des mets cuisinés me pose une question.
- T'étudie en quoi?
- En informatique...
- Je l'aurais deviné, t'as l'air de ça.
J'avais pas besoin de ça. Pas là. Pas aujourd'hui. C'est comme mitrailler un funemblue. On fait pas ça. Ça déstabilise trop.

J'en ai jamais parlé au travail. Je porte mes verres de contact au travail. Je suis habillé en uniforme Métro au travail. Je suis moins gêné au travail. Je ne suis pas l'étudiant en informatique au travail. Alors pourquoi j'en ai l'air? Il n'y a rien à faire, c'est inné? Je suis casé pour le reste de ma vie? L'univers sombre d'un gars seul est éternel?

Je ne connais pas la réponse à ces questions. Mais elles forment un poids de plus dans mes pensées, une peur de plus. Un poids de plus sur mon âme, pour assurer sa descente au fond de l'abysse. Je sombre.
Un billet signé Nicolas

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Un commentaire de Anonymous Anonyme...

Parfois, il faut oublier cette tornade qui tourne très lentement autour de sa tête, autour de son âme, d'un coup, comme un battement d'aile de papillon.
Puis se redresser, apposer ses mains sur un rebord quelconque, afin d'exercer une gymnastique on ne peut plus simple, relevé son pied vers l'arrière vers ses rondes miches.
Avec un peut d'entrainement, le coup deviendra plus fort et on poura nommer ça un coup de pied au cul.
Se remetre en question, ça ne marche pas.
Attendre qu'on nous rappel à l'ordre, ça ne marche pas.
Se vautrer dans ses idées sombres comme dans un fantasme libidineux, ça ne marche pas !

Se mettre un coup de pied au cul, un vrais, pas un moral, un bien physique, là, ça marche !

n'oublis pas, le coup de pied au cul, c'est ton seul et unique choix.

9:08 p.m., octobre 20, 2006  

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